Cette année encore, attention aux courges amères !
En pleine saison des citrouilles, potirons, potimarrons, pâtissons et autres cucurbitacées, il est important de rappeler que toutes les « courges » ne sont pas comestibles. Les courges amères peuvent même être à l’origine d’intoxication alimentaire parfois grave. Explications.
Ne pas confondre courges amères et courges comestibles
Certaines « courges » sont toxiques et contiennent des cucurbitacines, substances très irritantes et amères qui peuvent être responsables rapidement après l’ingestion de douleurs digestives, de nausées, de vomissements, d’une diarrhée parfois sanglante, voire de déshydratation sévère nécessitant une hospitalisation.
Ces substances, persistantes à la cuisson, sont naturellement fabriquées par les courges sauvages pour repousser les insectes prédateurs (chenilles…).
C’est le cas des courges ornementales comme les coloquintes, toutes considérées comme toxiques. Vendues dans le commerce, parfois au rayon fruits et légumes, pour un usage strictement décoratif, elles ne doivent pas être confondues avec des courges alimentaires.
C’est le cas également de certaines courges alimentaires cultivées dans le potager familial, qui deviennent impropres à la consommation à la suite d’hybridations sauvages. Ce phénomène se produit lorsque cohabitent des variétés amères et des variétés comestibles, dans un même potager ou dans des potagers voisins, et que les graines sont récoltées et semées d’année en année.
Attention : les courges non comestibles qui résultent de cette hybridation ont strictement la même apparence que les courges comestibles ! Par contre, elles ont un goût amer, contrairement aux courges comestibles qui ont un goût neutre ou légèrement sucré.
Nos conseils pour éviter les intoxications
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Que faire en cas d'intoxication ?
- En cas d’urgence médicale, appelez le 15 ou le 112.
- En cas de signes d’intoxication (troubles digestifs, irritation de la gorge …), appelez un centre antipoison (01 45 42 59 59) qui guidera la prise en charge, ou consultez un médecin.
- Pensez à conserver les restes de repas (soupe, purée…) qui pourront éventuellement être utiles à des recherches de toxines dans la courge consommée.