Confusion entre plantes toxiques et plantes comestibles
Certaines plantes toxiques ressemblent à des plantes comestibles et peuvent être confondues lors de cueillettes dans la nature, dans le jardin ou le potager. Tous nos conseils pour éviter les risques d’intoxication.
Quelles sont les plantes concernées ?
Ces confusions alimentaires concernent de multiples plantes et peuvent impliquer, en fonction des saisons, les fleurs, les bulbes, les graines, les baies, les racines, les feuilles, etc.
L’Anses a établi une liste des plantes les plus fréquemment confondues et/ou à l’origine des cas d’intoxication les plus graves. Il s’agit notamment :
- des plantes à bulbes confondues avec l’oignon, l’ail, ou l’échalote ;
- du marron d’Inde confondu avec la châtaigne ;
- des coloquintes ou courges amères confondues avec les courges comestibles ;
- de l’arum confondu avec l’oseille ou l’épinard.
Consultez nos aide-mémoires saisonniers :
- Confusion de printemps (pdf)
- Confusion d'été (pdf)
- Confusion d'automne & hiver (pdf)
Quels sont les symptômes ?
les symptômes les plus communs sont des troubles digestifs - douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhée - pouvant être graves pour certaines plantes comme les coloquintes ;
certaines plantes provoquent également des symptômes plus graves, cardiaques ou neurologiques pouvant aller jusqu’au décès. Il s’agit par exemple, de la vérâtre confondue avec la gentiane, de la belladone confondue avec du raisin, ou encore de la digitale confondue avec la consoude.
Comment limiter les risques d’intoxication par confusion ?
- ne pas consommer la plante ramassée en cas de doute sur son identification ;
- cesser immédiatement de manger si la plante a un goût inhabituel ou désagréable ;
- ne pas cueillir par brassées, pour éviter de cueillir plusieurs espèces et de mélanger des espèces toxiques avec des espèces comestibles ;
- photographier sa cueillette pour en faciliter l’identification en cas d’intoxication.
> Télécharger l'infographie (PDF).
Combien de cas de confusion ?
À travers son dispositif de toxicovigilance qui rassemble les signalements des Centres antipoison, l’Anses a recensé plus de 250 cas par an de confusion de plantes depuis 2012. Au total, 1 872 cas de confusion alimentaire avec des plantes ont été recensés de 2012 à 2018. Toutes les tranches d’âge sont touchées dont les enfants de moins de six ans.
Des cas récents d’intoxication graves liés à une confusion alimentaire ont été enregistrés.