Tasse de café

La caféine : nos conseils pour éviter des effets indésirables

Café, thé, guarana, … la caféine est naturellement présente dans de nombreuses plantes. On la trouve aussi dans des produits enrichis tels que les boissons énergisantes. Une fois ingérée, la caféine est rapidement distribuée dans l'organisme. Ses effets sur la santé ne sont pourtant pas anodins.

Caféine : quels effets sur l’organisme ?

La caféine agit principalement en contrant l’effet sédatif dû à l’activation de certains récepteurs présents dans le cerveau. Ses effets sur le sommeil sont bien connus : retard d’endormissement, diminution du temps et de la qualité du sommeil. La caféine est d’ailleurs utilisée pour ses effets sur le maintien de la vigilance et de l’éveil. Les effets de la consommation de la caféine sur le sommeil sont très variables suivant l’âge des personnes, leur sexe et leurs habitudes de consommation.

En France, consommons-nous trop de café ?

En se basant sur les différents seuils faisant référence au niveau international, il s’avère qu’une fraction non négligeable de la population française dépasse les niveaux de caféine conseillés :

  • Environ 30 % de la population adulte et 1 à 2 % des enfants et adolescents sont en dépassement pour le seuil retenu comme générateur d'anxiété.
  • 11 % des 3 à 10 ans et 7 % des 11 à 14 ans dépassent le seuil de développement d’une tolérance à la caféine.
  • Près de 7 % de la population adulte excède le seuil au-delà duquel une toxicité chronique plus générale est suspectée (santé osseuse et cardiovasculaire, cancer, fertilité masculine...).

A quelle quantité la caféine présente un risque pour notre santé ?

Les effets de la caféine diffèrent entre les individus en fonction :

  • du patrimoine génétique,
  • de l’état de santé,
  • de la consommation avec d’autres produits : tabac, alcool, certains médicaments et certains compléments alimentaires.

Lors de certaines maladies comme par exemple les maladies hépatiques, l’hypertension, les maladies psychiatriques, les incontinences urinaire et fécale, ou encore l’ulcère, la métabolisation de la caféine est ralentie et ses effets indésirables sont majorés.

Ces facteurs de variabilité des effets biologiques de la caféine compliquent l’analyse du risque de certains niveaux de consommation. Les interactions entre ces différents facteurs peuvent être complexes. Il est donc difficile d’isoler l’effet d’un facteur donné.

Ces différences entre les individus rendent difficilement quantifiables les doses journalières à ne pas dépasser pour protéger la santé.

Peut-on devenir dépendant à la caféine ? 

Bien que le risque de développer une dépendance à la caféine reste discuté, on peut suspecter que la consommation précoce de caféine puisse favoriser la survenue de conduites addictives, comme c’est le cas pour d’autres substances comme l’alcool, le tabac, le cannabis.

Un sommeil de mauvaise qualité pourrait être de nature à augmenter les risques de conduites addictives, en particulier chez les enfants et adolescents dont le cerveau est encore immature.

Pourquoi faut-il éviter de consommer la caféine avec l’alcool ou pendant l’activité physique ?

La caféine, en faisant augmenter la pression artérielle, peut conduire à la tachycardie. C’est un des symptômes classiques de l’intoxication à la caféine. Cet effet semble d’autant plus marqué que la consommation de caféine est élevée et le consommateur peu habitué à en consommer. Chez des personnes prédisposées, l’alcool a tendance à augmenter les troubles du rythme cardiaque induits par la caféine.

Certaines personnes consomment des boissons dites « énergisantes » riches en caféine dans le but d’améliorer leurs performances physiques. Lors d’exercices physiques, la consommation de caféine constitue un facteur de risque cardiaque chez les personnes prédisposées. Par ailleurs, lors d’un effort physique long en période de chaleur, elle diminue les capacités de thermorégulation ce qui empêche le corps de se refroidir.

Caféine : comment éviter les effets indésirables ?

Dans le cadre de son évaluation des risques liés à la consommation de boissons dites « énergisantes », l’Anses s’est intéressée au rôle de la caféine dans l’apparition des effets indésirables qui lui ont été signalés. Au vu des résultats de son travail, l’Agence recommande de :

  • modérer la consommation de boissons caféinées 
  • ne pas associer alcool et caféine 
  • éviter d’associer caféine et activité physique 
  • être particulièrement vigilants vis-à-vis des apports en caféine chez les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et adolescents, les personnes sensibles aux effets de la caféine ou présentant certaines pathologies (troubles cardiovasculaires, psychiatriques et neurologiques, insuffisance rénale, maladies hépatiques sévères)

>> Toutes nos recommandations en infographie (pdf)

Les dosettes et capsules de café des machines "expresso" n’augmentent pas l’exposition aux contaminants chimiques mais peuvent augmenter l’exposition à la caféine

 

L’étude conduite par l’Anses en partenariat avec l’Institut national de la consommation (INC) a permis de constater que les teneurs en contaminants mesurées dans le café des machines dites « expresso » sont du même ordre de grandeur que celles mesurées dans le café filtre (Etude de l’alimentation totale (EAT2) Anses, 2011). En revanche, l’utilisation des machines "expresso" pourraient avoir des répercussions sur l’exposition à la caféine si les cafés sont consommés dans les mêmes quantités que ceux préparés avec une cafetière traditionnelle. Consulter les résultats de l'étude sur les contaminants chimiques présents dans les dosettes et capsules de café (PDF)

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Document PDF
Nutrition humaine
Date de mise en ligne
01/10/2013
Numéro de saisine
2012-SA-0212
Document PDF
Nutrition humaine
Date de mise en ligne
27/03/2001
Numéro de saisine
2000-SA-0191